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L’Egypte et la Ligue Arabe
De temps à autre, dans certains cercles arabes, des propos présument que l’organisation régionale est sous contrôle de l’administration égyptienne sous prétexte que le Secrétaire général est Egyptien depuis la création de la Ligue, tout en évoquant le nombre des employés égyptiens à la Ligue à comparer aux autres nationalités. De tels propos ont circulé les dernières semaines à l’occasion du second mandat du Secrétaire général de la Ligue Arabe, Ahmad Aboul Gheit (…) C’est pourquoi nous jetons la lumière sur les remarques suivantes, indique Dr Moustafa Al-Fékki : Premièrement : c’est vrai que le Secrétaire général de la Ligue Arabe a toujours été Egyptien du pays qui abrite le siège, depuis Abdel Rahmane Azzam Pacha (…) passant par Abdel Khaleq Hassouna, Esmat Abdel Méguid et Amr Moussa jusqu’à Ahmad Aboul Gheit. Ils font tous partie de l’Etat égyptien et il paraît que cette tendance est appréciée du point de vue arabe. Le Secrétaire général qui vient du pays qui abrite le siège est plus capable d’agir avec les instances locales et est plus conscient des affaires de son pays. (…) La preuve en est que lorsque le siège de la Ligue fut transféré en Tunisie, le SG était Tunisien. C’est-à-dire que « la mentalité arabe » et non pas uniquement égyptienne a toujours lié entre le pays qui abrite le siège et la nationalité du Secrétaire général (…) Deuxièmement : pour ce qui est de la hausse du nombre des employés égyptiens à comparer aux autres nationalités, dans toutes les organisations internationales, un grand taux des employés ont la nationalité du pays du siège. Nommer des habitants dans le même pays sera plus facile du point de vue transport et logement (…) Troisièmement : l’Egypte a joué un rôle historique dans le soutien à la Ligue Arabe. La tendance des sommets arabes a débuté en Egypte depuis la conférence d’Anchas en 1946. Il faut se rappeler que Abdel Nasser a préservé la tradition du travail au sein de la Ligue sans imposer une tendance égyptienne ou nassérienne et a appelé à la tenue de sommets arabes au début des années 60. Abdel Nasser a donné à la Ligue sa valeur particulière et son indépendance. (…) Réformer les organisations est une question qui n’a pas trait au pays du siège du fait que toute organisation est le résultat des volontés des pays membres et non pas sujette à un pays précis (…)
